Anne Sibireff est née hier dans le monde du dessin. Grâce à son père, elle a senti le besoin et la joie de s’adonner aux pastels ces dernières semaines. À la maison, dès son plus jeune âge, les pinceaux, les pastels et crayons, tout lui était permis. Mais c’est quand l’Italie s’est éteinte en mars 2020 que la nécessité de dessiner s’est imposée à elle. Drôle de penser que c’est depuis cette fichue Covid, grâce à ces plages horaires qui se sont dégagées de son agenda, qu’une frénésie de pulsions, de dessins lui tord les tripes pour l’aider à traduire en couleurs ce désir omniprésent, ce doux fantasme de coucher sur papier l’Appia, qui l’accompagnaient lors de ses nombreuses balades.